Le comptage des cernes permet de déterminer l’âge des arbres, mais aussi de caractériser les saisons traversées, plus ou moins chaudes, humides… qui ont marqué leur croissance.
Prêt pour une randonnée ?Valérie Daux – enseignant chercheur
Monique Pierre – préparation et analyse de la cellulose des cernes d’arbres
Avant de faire parler les cernes, il faut choisir une dizaine d’arbres dominants dans la forêt étudiée, en France comme à l’étranger.
Le carottage peut ensuite commencer, suivant toujours la même méthode pour toutes les espèces.
Les carottes sont récupérées, mesurées avant d’être envoyées au laboratoire.
Sur une tranche d’arbre, les cernes peuvent être comptés et leur largeur mesurée. Certains cernes particuliers (les très fins par exemple), caractéristiques d’évènements climatiques, peuvent être précisément repérés. Plusieurs analyses sont réalisées sur les échantillons. Après un contrôle visuel de la carotte, les chercheurs passent au comptage et la mesure des cernes. Les carottes prélevées sont découpées en lamelles, cerne par cerne. Chaque lamelle doit être broyée puis purifiée afin de ne retenir que la cellulose qui la compose. Il est alors possible de procéder à l’analyse isotopique grâce à un spectromètre de masse. Ces archives naturelles permettent de remonter à quelques centaines d’années, voire 1 millier… mais, par recouvrement avec des éléments de monuments historiques datables, les chercheurs connaissent le climat, saison par saison, depuis le Moyen-Âge !