L’analyse des sédiments lacustres ainsi que ceux des estuaires et des rivières apportent de nombreuses informations : changements d’hydrologie, pollutions anthropiques et écosystèmes… jusqu’au climat régional lors de la dernière glaciation.
Tous à l'eauQue les missions se déroulent en Slovénie, en Italie (comme ici) ou partout dans le monde, le scénario de prélèvement des sédiments lacustres est souvent le même. Après une première mission d’acquisition acoustique du fond sédimentaire, il faut monter la barge sur la rive, puis la positionner sur le lac, à l'endroit repéré par l'acquisition acoustique. Vient ensuite la phase de carottage.
Avant d’être envoyées au laboratoire, les carottes sont répertoriées, référencées. Sur les premières coupes sont repérés et décrits les évènements visibles, ainsi que les traces des charbons, utiles à la datation.
De retour au laboratoire, les carottes sont tranchées tous les 5 mm. Chaque tranche est mise en boîte, séchée, pesée, lavée à l’eau oxygénée (enlevant ainsi toute trace de matière organique), tamisée afin de récupérer les coquilles d’ostracodes qui y sont emprisonnés. Les chercheurs peuvent alors les trier sous des loupes binoculaires.
Dans les rivières et les étangs, pas de barge mais un profileur benthique pour l’analyse du recyclage du carbone dans les sédiments et l'étude des algues.